Nouvelle vague : Les " start-down "25/08/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/08/une-1676.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nouvelle vague : Les " start-down "

On nous a présenté la " nouvelle économie " et les " start-up ", ces entreprises liées à Internet et aux nouvelles technologies, comme le relai miracle permettant la relance de l'économie. Et les articles n'ont pas manqué pour vanter tous leurs mérites. On nous expliquait que c'était une économie nouvelle qui échappait aux schémas classiques du capitalisme, et que cela allait amener croissance et emploi.

Aujourd'hui, d'autres articles paraissant dans les mêmes journaux font entendre un autre son de cloche : les start-up sont des entreprises éphémères et non rentables, bidons. Sur 10 start-up, 9 disparaissent très rapidement, en quelques mois. Les start-up en faillite ont même un nom, les " start-down ", et on peut en trouver la liste... sur des sites Internet.

Les investisseurs ont du coup changé d'attitude et ils deviennent plus prudents, après la période d'euphorie des premiers temps pendant laquelle ils ont placé beaucoup et, pour certains, perdu beaucoup. Mais en général, ces investisseurs là ne croient pas aux miracles et, selon cet adage boursier, évitent de placer tous leurs oeufs dans le même panier.

Tout ça serait une bonne blague si les seuls touchés pour avoir cru au miracle des start-up avaient été des investisseurs comme Benetton qui a perdu des millions avec Boo. com. Les jeunes entrepreneurs aux dents longues dont la start-up s'est transformée à grande vitesse en start-down, eux... en remontent une autre quelques mois plus tard. Mais pas les salariés licenciés. Là aussi les chiffres sont sur Internet ; le dernier en date, 275 licenciements annoncés par Kozmo.com (un site de vente) le 11 août.

Ça a un goût de déjà vu...

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