France Télécom : Le profit avant tout25/08/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/08/une-1676.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France Télécom : Le profit avant tout

Au Centre international par opérateurs de Bagnolet, comme dans quatre autres centres (Lille, Strasbourg, Marseille et Nantes), nous sommes chargés de donner des renseignements internationaux ou de passer des communications internationales spéciales par cartes ou en PCV (payées en général par l'abonné demandé).

Depuis fin 1998, déjà trois centres de ce type ont été fermés par France Télécom à Toulouse, Lyon, Paris-Archives. Cela s'est traduit par une réduction d'environ 300 emplois, en moins de deux ans.

Pour les usagers, cela signifie des attentes de plus en plus longues et souvent plusieurs appels répétés pour joindre le service. Mais pour la direction cela ne suffit pas : courant septembre, le centre de Lille doit fermer. Celui de Bagnolet fera de même au cours du premier trimestre 2001, ce qui veut dire plus de 250 emplois en moins. Il ne restera plus guère que 150 à 160 opérateurs.

Et la direction, non contente de gagner de l'argent en supprimant les emplois à tout va pour obtenir une " meilleure rentabilité ", comme elle dit, fait en plus payer les usagers de plus en plus cher : la demande de renseignements est passée en 2 ans de 10 unités à 15 puis à 20, soit 19,70 F. Et alors qu'avant, on ne facturait que les demandes ayant abouti, maintenant les usagers sont facturés dès le décrochage de l'opérateur, que le renseignement soit donné ou pas !

Bref, de tous les côtés, elle gagne du fric, et sur le dos des usagers et sur les conditions de travail du personnel. Pour se justifier, elle explique que cette activité ne lui pas été imposée comme obligatoire lors de l'ouverture du capital par le gouvernement de gauche, puisque que seuls les renseignements nationaux font partie de ce qu'ils appellent le " service universel " !

En fait, ce service, tout est fait pour s'en débarrasser ; et elle n'hésite pas à expliquer qu'avec Internet, les usagers n'auront bientôt plus besoin des opérateurs... Mais France Télécom vendra ses accès au net... et continuera à se remplir les poches... et celles des gros actionnaires.

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