Comme chaque année, des organisations syndicales de famille, la CSF et Familles de France ont calculé le " coût de la rentrée " pour les familles qui ont des enfants d'âge scolaire.

Tous postes confondus, ce chiffre connaîtrait une augmentation proche de la hausse des prix (1,3 %). Mais derrière cette évolution globale qui pourrait paraître rassurante, ce que notent les deux organisations l'est moins : les hypermarchés sont plus chers car ils remplacent de plus en plus les produits ordinaires par des marques (Nike et compagnie) ; les listes de fournitures demandées par les établissements s'allongent. Le ministère de l'Éducation a beau se couvrir hypocritement par des notes de rappel, les lycéens doivent bien se fournir le matériel indispensable quelque part. C'est ce qui explique que la rentrée la plus coûteuse concerne les élèves entrant en enseignement professionnel, BEP ou Seconde STI, qui scolarisent principalement les enfants des classes populaires. Le bambin coûterait ainsi 560 F à l'entrée au CP, mais l'adolescent jusqu'à 4 544 F en seconde STI, 4 122 F en BEP Industriel, 3 451 F en Seconde générale.

Et encore tous ces calculs ne comptabilisent-ils que les dépenses strictement liées à la rentrée scolaire, et pas le fait que la rentrée est l'occasion de s'apercevoir que " le petit " a grandi, qu'il ne peut décidément pas récupérer le pantalon ou le manteau de sa grande soeur ou de son grand frère, etc.

" L'école gratuite ", c'est bon pour les livres d'instruction civique. Heureusement, on ne les fait pas payer... mais jusqu'en 3e seulement !