Rhodia-Chalampé (Haut-Rhin) : Surchauffe à l'usine18/08/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/08/une-1675.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rhodia-Chalampé (Haut-Rhin) : Surchauffe à l'usine

Les industries chimiques nécessitent un entretien permanent. C'est le cas à l'usine Rhodia (ex-Rhône-Poulenc) à Chalempé. Ces travaux sont effectués par des entreprises extérieures lors d'arrêts de production. Pendant ces périodes, il s'effectue des travaux très importants, souvent destinés à assurer une augmentation de la productivité, c'est-à-dire démontage des vieilles tuyauteries, et remontage en un diamètre supérieur.

Pour perdre le moins possible de journées de production, Rhodia impose chaque année des délais de plus en plus raccourcis aux entreprises extérieures. Cela nous met, nous salariés, dans des situations invivables : nous sommes tiraillés entre notre besoin de sécurité, celui de faire du travail de qualité, et la pression qui s'exerce sur nous pour que nous travaillions vite. Nous sommes obligés de faire onze ou douze heures par jour, voire plus, pour respecter les délais imposés par l'usine. On escalade les tuyaux, on les lève avec des cordes, habillés de harnais, casques et lunettes de sécurité de 7 h 30 du matin jusqu'à parfois 20 heures.

Éviter les accidents de travail sur le site, ce ne serait pas multiplier les surveillances toute la journée comme c'est le cas en ce moment ; ce serait rallonger les périodes d'arrêt, quitte à ce que cela coûte plus cher. Mais cela, Rhodia ne le fera pas spontanément !

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