Comme il était prévisible, George W. Bush vient d'être désigné par la convention du Parti Républicain comme son candidat pour les élections présidentielles américaines de novembre prochain.

Les thèmes développés dans sa campagne pour convaincre son électorat étaient eux aussi prévisibles. Fils d'un ancien président, lui-même gouverneur du Texas, George W. Bush a bâti sa réputation sur des prises de positions réactionnaires, face au droit à l'avortement par exemple, mais surtout en se déclarant un fervent partisan de la peine de mort. Le Texas connaît le plus fort taux d'exécutions capitales et, systématiquement ou presque, Bush refuse toute grâce ou tout recours aux condamnés.

Mais ce qui aurait pu surprendre - si l'on n'était à quelques mois des élections - c'est un ton " social " qu'on ne lui connaît pas. Il s'est ainsi penché sur les problèmes des minorités, la pauvreté, les exclus de la croissance... On aurait cru entendre un Chirac parlant de " réduire la fracture sociale ". Bush, lui, appelle cela le " conservatisme de compassion ". Aux ...tats-Unis comme en France, les présidents ou futurs présidents ne manquent pas de culot.