Pour les patrons : La hausse... des baisses de charges21/07/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/07/une-1671.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Pour les patrons : La hausse... des baisses de charges

Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité de Martine Aubry vient de voir son budget, 121,8 milliards de francs, confirmé pour l'an prochain. Ce budget dont la part essentielle, derrière la dénomination trompeuse de " politique de l'emploi ", sert de caisse pour aider les entreprises de façon directe et indirecte, est reconduit à l'identique par rapport à cette année.

Ceux qui en conclueraient que les aides aux patrons relevant du seul ministère de l'Emploi et de la Solidarité pourraient stagner en 2001, se tromperaient lourdement. Car la part des allégements de charges sociales est devenue tellement importante que depuis Juppé il a été décidé de créer un fonds spécifique, le FOREC, chargé d'en centraliser au moins une partie : les ristournes sur les salaires inférieurs à 1,3 fois le SMIC, les 35 heures... Or on note une augmentation rapide des dépenses passant par ce fonds. 40 milliards en 1999, 63,9 milliards prévus cette année et sans doute plus de 80 milliards l'année prochaine. A terme, la facture devrait dépasser les 105 milliards de francs.

Et c'est ce gouvernement qui va oser nous parler ensuite du " trou " de la Sécurité sociale, et de mesures dramatiques d'économie qu'il aura le culot de présenter comme indispensables : baisse des remboursements, fermetures de services hospitaliers quand ce n'est pas d'hôpitaux... Mais le " trou ", c'est bien le gouvernement qui le creuse à la pelle mécanique en distribuant généreusement et sans compter des allégements de charges, qu'il institutionnalise pour l'avenir au profit des entreprises qui n'ont même pas besoin de cela pour annoncer des bénéfices indécents.

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