USA : La peine de mort une pratique barbare30/06/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/06/une-1668.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

USA : La peine de mort une pratique barbare

Au Texas, un nouveau condamné à mort a été exécuté le 22 juin. Gary Graham, un Noir de 38 ans, avait été condamné à mort en 1981 pour meurtre. Il contestait l'unique témoin à charge, les conditions de son procès, et réclamait la réouverture de celui-ci.

Rien n'y a fait. Si l'exécution a été retardée de quelques heures, ce qui a peiné Bush, le gouverneur du Texas, empêché de ce fait d'annoncer l'exécution à un moment de grande écoute, elle a néanmoins eu lieu.

Depuis 1995, Bush junior a signé 134 ordres d'exécution. Tout juste si, pour la première fois depuis cinq ans, il a accordé un sursis de trente jours à un autre condamné à mort sur le point d'être exécuté, afin que des tests ADN puissent être effectués.

Ce qui peut faire évoluer Bush et ses semblables, ce ne sont pas les remords et autres doutes auxquels ces gens-là sont insensibles, mais uniquement l'évolution de l'opinion publique américaine dont ils convoitent les suffrages pour la prochaine élection présidentielle.

Heureusement, en quelques années, le nombre des adversaires de la peine de mort aux Etats-Unis serait passé de 6 à 34 %. Et l'exécution de Gary Graham a été l'occasion d'importantes manifestations des abolitionnistes, qui ont mis Bush junior quelque peu en difficulté.

Les erreurs judiciaires, le nombre de condamnations à mort - près de 6 000 en 25 ans -, la barbarie que tout cela manifeste, sans parler de l'action des adversaires de la peine de mort, font effectivement réfléchir de plus en plus une partie de la population des Etats-Unis. Mais pas ses politiciens.

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