Lutte Ouvrière et les élections municipales23/06/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/06/une-1667.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

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Lutte Ouvrière et les élections municipales

Nous publions ci-après la motion adoptée le 18 juin par le Comité central de Lutte Ouvrière, et communiquée à la presse :

La résolution sur les municipales adoptée par le congrès de la LCR reprend intégralement les positions que la LCR avait exprimées en janvier 2000, ce qui rend caduques six mois de discussions entre nos deux organisations. Ce que cette résolution nomme des " compromis " n'est que la répétition, sous une autre formulation, des mêmes choix.

La LCR a décidé, partout où ses listes ne seraient pas présentes (soit au deuxième tour, soit sans doute au premier) d'appeler à voter pour la gauche gouvernementale, c'est-à-dire, directement ou indirectement, pour le parti de Jospin, de Fabius, de Martine Aubry et de Chevènement. De plus, la LCR a décidé de proposer aux partis de gauche au pouvoir et responsables de la dégradation des conditions de vie et de travail des masses populaires, de fusionner ses listes avec les leurs au second tour.

Cela ne peut que réduire l'indépendance politique vis-à-vis de ces partis et la critique de leur action au gouvernement.

Nous ne cherchons pas à imposer à la LCR une politique dont elle ne veut pas. Par contre, nous n'accepterons pas qu'elle nous impose, sous couvert d'unité, une politique autre que celle que nous avons toujours défendue, y compris aux Européennes. Aux Européennes, nous étions unanimes sur la plate-forme politique qui nous a réunis. Aujourd'hui, pour les municipales de 2001, il apparaît, après le congrès de la LCR, que nos politiques seront, sur des points majeurs, très différentes, voire opposées. D'éventuelles listes communes n'auraient rien de commun, à part ce que la LCR appelle un " label national commun ".

La résolution adoptée par le congrès de la LCR à la quasi-unanimité lie évidemment sa direction et, dans ces conditions, nous ne voyons pas sur quoi pourrait porter la poursuite de nos discussions.

En conséquence, le Comité central de Lutte Ouvrière a décidé de renoncer à rechercher un accord sur d'éventuelles listes communes avec la LCR et ses alliés aux prochaines municipales de 2001.

Lutte Ouvrière présentera donc des listes sous son propre nom, partout où cela lui sera possible. Mais rappelons que nos listes seront ouvertes à tous les militants qui se retrouvent dans le programme que nous défendons.

Nos camarades annonceront localement dans les semaines qui viennent les villes où Lutte Ouvrière sera présente.

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