Depuis lundi 19 juin, le Centre de Tri du Courrier de La Chapelle, situé dans le 18e arrondissement de Paris, est massivement en grève pour réclamer des emplois supplémentaires à l'occasion du passage aux 35 heures. 72 postiers sur 118 étaient en grève le lundi, et 85 sur 123 le mardi.

Dans ce centre de tri, le sous-effectif est permanent, à tel point que la direction a abondamment recours à des postiers d'autres centres venus effectuer des heures supplémentaires. Depuis longtemps, les postiers du CTC réclament des effectifs en plus, et le directeur avait promis de régulariser la situation à l'occasion du passage aux 35 heures. L'annonce officielle de ses projets en la matière, début juin, a montré à tous qu'il ne s'agissait là que de paroles en l'air. Quatre emplois sont créés en tout et pour tout, alors qu'il en faudrait plusieurs dizaines. Et cela s'accompagne de modifications d'horaires inacceptables, avec un accroissement du travail du samedi et des fins de service plus tardives pour les collègues en brigade alternée.

Pendant tout le début du mois de juin, des réunions ont eu lieu dans la totalité des services, où furent débattues les revendications et discuté le recours à la grève. C'est 33 créations d'emplois que réclament les postiers du CTC, aussi bien pour résorber le manque d'effectifs que pour mettre fin à l'utilisation massive des heures supplémentaires, compenser la réduction du temps de travail et assurer un volant de remplacement qui permette de travailler dans des conditions décentes. Ils exigent le retrait des horaires inacceptables que voudrait imposer la direction, et leur renégociation. Et ils sont déterminés à faire ce qu'il faut pour les obtenir.