Cotelle (Rillieux - Rhône) : Troisième semaine de grève16/06/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/06/une-1666.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cotelle (Rillieux - Rhône) : Troisième semaine de grève

A l'appel de la CGT, les ouvriers de l'usine Cotelle (où 200 travailleurs conditionnent eau de Javel et Soupline) sont en grève depuis le 25 mai, contre la façon dont la direction entend mettre en oeuvre la réduction du temps de travail, en particulier sans débourser un sou et sans créer plus de cinq emplois, alors qu'une baisse de 38 à 35 heures correspond à 17 emplois supplémentaires.

Pendant quinze jours, celle-ci s'est contentée de convoquer les délégués à d'interminables réunions sans rien céder. Mais jeudi 7 juin, nous avons appris que, à Compiègne, une autre usine du groupe Colgate-Palmolive, dont fait partie Cotelle, s'était mise en grève à son tour contre le projet de réduction du temps de travail, ce qui nous a encouragés à continuer.

Visiblement, la grève commence à gêner la direction. Elle l'avoue d'ailleurs dans la lettre qu'elle a envoyée à tous les grévistes et dans laquelle elle reconnaît que la production est quasiment arrêtée... ce qui prouve que les cadres sont incapables de faire tourner les machines sans nous.

Le soir de ce 7 juin, la direction a commencé à reculer en augmentant de cinq à douze le nombre de jours de congés supplémentaires. Mais elle refuse toujours de compter les pauses dans le temps de travail, tout en demandant d'organiser des pauses tournantes : les ouvriers se relaieraient afin que les machines ne s'arrêtent pas pendant les pauses ! Il y aurait aussi des samedis obligatoires. Et nous ne savons toujours pas combien de personnes seraient embauchées et quelle serait l'augmentation de nos salaires.

Tout cela est inacceptable et, vendredi 8, la grève a été reconduite à l'unanimité des présents à l'assemblée.

L'eau de Javel Lacroix commence à manquer dans les commerces et il faudra bien que la direction recule encore si elle veut que le travail reprenne.

Partager