Le journaliste tunisien, Taoufik Ben Brik, devrait quitter Paris le jeudi 11 mai pour se rendre à Alger et y rester quelques jours avant de retourner en Tunisie.

Pendant une semaine, il a été hospitalisé à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière, où il a poursuivi sa grève de la faim commencée le 3 avril dernier.

Le chef de la diplomatie française, Hubert Védrine, avait expliqué que si un visa de courte durée avait été accordé au journaliste tunisien, c'était dans le but de mettre un terme à une affaire qui a jeté un peu de lumière sur le régime de Ben Ali, ami tunisien de l'impérialisme français, une publicité dont le gouvernement français se serait bien passé.

Mais il n'est pas sûr que le gouvernement soit tout à fait parvenu à ses fins. L'attitude de Ben Brik n'est pas à l'apaisement. Ses déclarations indiquent plutôt qu'il tente de pousser son avantage à partir de cette première victoire morale.

Il continue de dénoncer le régime dictatorial de Tunisie pour obtenir la libération de son frère qui continue, lui, sa grève de la faim en prison.

Des milliers de prisonniers politiques croupissent dans les geôles de Ben Ali, ils doivent être libérés. C'est sur le dictateur de Tunis que le prétendu démocratique gouvernement français devrait faire pression et pas sur une poignée d'opposants au régime pour les réduire au silence.