La Caisse d'allocations familiales (CAF) de Paris vient de licencier, le 20 avril, trois employés en CDD, puis trois autres le 27 avril.

Le retard s'accumulant, la direction avait été contrainte d'embaucher 23 emplois-jeunes, 13 CDD et 11 contrats de qualification. Ces collègues ont fait le maximum pour être embauchés en travaillant sans relâche. Ils ont ainsi contribué à la résorption du retard, mais cela n'a pas suffi à la direction, qui a jeté six d'entre eux comme des Kleenex. Motif de ces licenciements : " Ils n'ont pas fait preuve d'efficacité dans leur travail "... C'est scandaleux !

Ces agents qui ont eu une formation d'une dizaine de jours devaient traiter au moins trente dossiers par jour, ce qui est déjà difficile à atteindre par des agents expérimentés. Leur production moyenne " n'étant que " de 17 à 25 dossiers (d'allocation logement social), la direction les a donc renvoyés au chômage.

Et tout ceci n'empêche pas Martine Aubry (la ministre dont nous dépendons) de se déclarer satisfaite de la baisse du chômage... Pourtant, c'est bien elle qui donne à ses directeurs l'instruction d'embaucher le moins possible, quitte à priver de travail ces jeunes qui vont manquer dans les services de la CAF. Jusqu'au moment où, le retard augmentant, la CAF fera appel à nouveau à des emplois précaires.