Fonction publique : Gel persistant pour les emplois28/04/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/04/une-1659.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : Gel persistant pour les emplois

Le nouveau ministre de la Fonction publique, Sapin, voudrait bien arracher aux syndicats la signature d'un accord sur les trente-cinq heures dans les ministères, les hôpitaux et les collectivités territoriales, ce que son prédécesseur Zuccarelli n'avait obtenu que de la seule CFDT.

Pourtant, dans ce qui a filtré par la presse des premiers entretiens, rien n'a changé sur l'essentiel : l'emploi. Le ministre ne fait que reprendre deux propositions du texte précédent : la transformation de certaines heures supplémentaires en emplois permanents et une " compensation globale " des départs à la retraite sur la période 2001-2003. Cette formule ambiguë permet à chaque administration prise séparément de justifier des suppressions d'emplois. Il est seulement question d'ouvrir des négociations en mai, concernant les quelque 200 000 non-titulaires recensés par le ministère, en excluant de la discussion l'avenir des " emplois-jeunes ".

Les seules nouveautés consistent en des clins d'oeil vers les syndicats pour vaincre leurs réticences à signer. A l'attention de la CGC, le chapitre concernant les cadres sera étoffé. En direction de la FSU qui s'inquiétait d'une annualisation du temps de travail, le texte précisera que la référence à la durée hebdomadaire constitue la norme. Mais c'est pour ajouter aussitôt que des modulations du temps de travail peuvent y déroger, une façon de jeter aux oubliettes le principe énoncé juste avant. Air connu déjà dans le secteur privé.

On verra si les syndicats se montrent sensibles ou non aux approches que le ministre tente en leur direction. Force est de constater que le gouvernement n'a pas levé le gel des effectifs, alors que le personnel des hôpitaux, entre autres, réclame l'embauche depuis des mois. Mais les ministres, anciens ou nouveaux, préfèrent continuer à distribuer en pure perte des aides et des subventions au grand patronat plutôt que d'engager le personnel supplémentaire nécessaire, à l'évidence, au fonctionnement des services publics.

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