Tunisie : Des libertés systématiquement bafouées14/04/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/04/une-1657.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Tunisie : Des libertés systématiquement bafouées

Depuis le 3 avril, le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik a entamé une grève de la faim pour protester contre la répression qui sévit en Tunisie contre bien des opposants au régime de Ben Ali. Passeport confisqué il y a un an, pressions constantes sur ses proches, tracasseries et menaces permanentes, inculpation pour " diffusion de fausses nouvelles " et pour " diffamation de corps constitués ", Taoufik Ben Brik, correspondant du journal La Croix en Tunisie et du journal suisse Le Courrier, se voit reprocher entre autres, d'avoir trop écrit à propos du livre de Jean-Pierre Tuquoi et Nicolas Beau, Notre ami Ben Ali, qui dénonce le régime tunisien et les liens entre ce régime et les milieux politiciens français.

Son cas n'est pas isolé. D'autres que lui se sont vu confisquer leurs passeports pour des raisons similaires, comme ces deux membres de l'Association des femmes démocrates, qui ont aussi fait une grève de la faim, Sihem Ben Sedrine et Fatma Ksila.

D'autres militants d'associations comme Fathi Chamkhi, président de RAID (ATTAC Tunisie) et Mohamed Habib Chourabi font aussi l'objet de poursuites judiciaires. Des défenseurs de victimes de la répression comme l'avocate Radhia Nasraoui sont véritablement harcelés.

Par ailleurs on sait que les récentes manifestations de la jeunesse dans les villes du Sud, en particulier Medenine, Sfax et Gabes, ont été durement réprimées. Des dizaines de jeunes lycéens ont été brutalement arrêtés, condamnés à des peines de prison ferme.

Mais on n'a pas entendu ni Chirac, ni Jospin, si prompts à louer le régime tunisien et feu Bourguiba, s'exprimer sur la question.

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