Éthiopie - Menaces de famine : Un désastre annoncé14/04/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/04/une-1657.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Éthiopie - Menaces de famine : Un désastre annoncé

Quinze ans après les terribles famines qui ont fait en 1984-1985 au moins 800 000 morts, l'Éthiopie est à nouveau menacée d'une catastrophe du même type et de même ampleur à cause de la sécheresse.

Ce sont d'abord la région d'Ogaden au sud-est de l'Éthiopie et certaines régions limitrophes en Somalie et au Kenya qui sont touchées mais la famine pourrait gagner ensuite le reste de l'Éthiopie et toute la Corne de l'Afrique.

Faute de pluie, les puits se tarissent et le bétail, seule ressource des populations nomades des régions concernées, meurt en grand nombre. La malnutrition entraîne des risques, entre autres, de tuberculose et les enfants sont les premiers touchés.

Selon l'Unicef, 900 000 tonnes d'aide alimentaire sont nécessaires pour venir en aide aux huit millions de personnes menacées, là, de famine à cause de la sécheresse.

Les populations se massent dans des camps de fortune autour des derniers puits et attendent de l'étranger cette aide des pays riches que l'ONU ne s'est décidée que bien tardivement à envoyer. Les porte-parole de l'Unicef estiment qu'il ne reste que deux mois pour agir avant la catastrophe alors que l'infrastructure quasi inexistante en Ethiopie (pas de moyens de transport, ni parfois même de routes) rend l'acheminement et la distribution des vivres très difficiles.

Les autorités éthiopiennes ont accusé le 4 avril les pays riches d'attendre " de voir des squelettes sur les écrans " pour envoyer une aide, ce qui est malheureusement assez vrai car la sécheresse dure en fait depuis trois ans et a déjà fait bien des victimes.

Mais le vrai scandale, c'est la coexistence, en permanence sur la même planète, d'une insolente opulence dans les pays les plus riches, monopolisée par une minorité de privilégiés d'un côté, avec de l'autre, des pays comme l'Éthiopie, condamnés à la misère et qui ne sont secourus (à peine) que quand la situation prend un caractère vraiment catastrophique et à grande échelle !

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