Dassault (Argenteuil - 95) : Pour les 1 500 F on continue14/04/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/04/une-1657.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dassault (Argenteuil - 95) : Pour les 1 500 F on continue

Alors que Dassault déclarait benoîtement au Parisien Dimanche du 9 avril que les 5 000 F mensuels qu'il percevait dorénavant de sa société en tant que conseiller, pourvoiraient à ses besoins en cigarettes, à l'usine Dassault d'Argenteuil, nous nous battons toujours pour le faire plier et obtenir une augmentation de 1 500 F pour tous. " C'est abusif, disproportionné " pilonne la direction. L'air est connu : pour les salariés, c'est toujours trop. Grâce aux dividendes de 1999, Serge Dassault dispose de 450 000 F par jour pour la seule société Dassault-Aviation. Il en possède d'autres, plus juteuses encore comme Dassault-Système. Oui, c'est bien cela qui est abusif, disproportionné, scandaleux !

Aussi nous ne baissons pas les bras et le conflit pour faire payer Dassault, débuté fin février, se poursuit donc. La direction générale, les directions locales attendent et trouvent le temps long. C'est leur problème ! Pour ce qui nous concerne, les journées passent plus vite qu'à l'ordinaire. Elles sont ponctuées de plusieurs débrayages totalisant deux à trois heures chaque jour, à l'appel de la CGT et de la CFDT. C'est alors l'occasion de rendre visite à la direction pour remettre les pendules à l'heure, ou bien encore de désactiver pour la journée les secteurs vitaux de l'établissement et pertuber sérieusement la production.

A l'occasion d'un Comié central d'entreprise, tenu en présence du nouveau PDG, le vendredi 14 avril, il est prévu que les sites parisiens d'Argenteuil et de Vélizy rejoignent ceux de Saint-Cloud pour montrer à la direction générale que le découragement qu'elle espère n'est pas au rendez-vous, mais que nous sommes présents pour exiger nos 1 500 F !

C'est bien là la réalité : en dépit des vacances scolaires et des congés pour de nombreux salariés en cette période, c'est à plus de 500 que nous maintenons l'ambiance revendicative chaque jour depuis huit semaines.

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