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- Lutte ouvrière n°1657
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Dans la Nièvre : Non aux fermetures de classes
Début mars, l'Inspection académique annonçait la fermeture de 31 classes en maternelle et en primaire dans le département de la Nièvre. Ces fermetures étaient prévues en ZEP (Zone d'Éducation Prioritaire), dans les villes et à la campagne. Dans le département, il y a des suppressions depuis plusieurs années et 140 postes d'instituteurs ont disparu en dix ans.
La riposte des enseignants et des parents d'élèves s'organisait par la grève et la manifestation du 16 mars. Ce jour-là, beaucoup d'écoles étaient fermées.
Les parents d'élèves, soutenus par la FCPE, décidaient de s'organiser en collectif, pensant que la lutte ne devait pas s'arrêter là et qu'il fallait coordonner les actions. Depuis, ce collectif se réunit chaque semaine avec des parents de chaque école, discute de la situation, décide et organise les actions.
Le 24 mars, beaucoup d'écoles étaient occupées et le 25 mars une nouvelle manifestation avait lieu à Nevers. Le député-maire socialiste de la ville, où il y a 11 suppressions de postes, recevait les parents et se sentait obligé de s'y opposer alors qu'au départ, ces suppressions de postes lui semblaient justifiées par la baisse de la fréquentation. C'est d'ailleurs lui-même qui organise cette baisse en ne voulant plus accueillir dans les écoles de la ville les enfants des communes extérieures.
Les parents, eux, veulent profiter d'une légère baisse des effectifs pour une meilleure prise en charge des enfants. Ils veulent plus de moyens pour pouvoir faire face plus efficacement aux difficultés.
Ils savent aussi que la baisse démographique n'est qu'un prétexte. Le problème, c'est le manque de moyens pour l'éducation.
Fin mars, la suppression de 21 postes était confirmée. Si elle était appliquée, les problèmes seraient nombreux : classes à plusieurs niveaux en ZEP, maternelle à 30 élèves par classe, impossibilité d'accueillir les enfants de deux ans en maternelle, plus de classes spécifiques pour l'accueil des enfants étrangers alors qu'il y a un centre de réfugiés, classe unique de la maternelle au CM2 et classe itinérante avec scolarisation deux jours par semaine pour les enfants de trois ans dans le Morvan.
Les actions des parents continuaient : occupation d'écoles, distribution de tracts. Les écoles du Morvan s'y mettaient également.
Le 6 avril, toutes les écoles concernées par des suppressions ou réclamant des moyens supplémentaires étaient occupées. Les parents voulaient montrer ainsi une détermination collective à se battre pour garder les classes.
C'est maintenant les vacances scolaires dans l'Académie mais dès le mardi 25 avril, jour de la rentrée, des réunions sont prévues dans chaque école pour la suite de l'action.