Moins de chômeurs enregistrés... mais pas moins de pauvres07/04/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/04/une-1656.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Moins de chômeurs enregistrés... mais pas moins de pauvres

Le gouvernement pavoise : le nombre des chômeurs officiellement enregistrés serait passé légèrement en dessous de 2,5 millions. Qunad cela va mal, c'est la faute à la conjoncture, à l'Europe, aux Etats-Unis. Mais là, chacun tire la couverture à soi et explique comment, grâce aux mesures adoptées, tout s'est amélioré. Martine Aubry, sans complexe et surtout sans preuve, estime que les 35 heures et les emplois-jeunes seraient responsables pour moitié de la baisse de près de 400 000 chômeurs en un an.

Il faut dire que les chiffres se laissent faire violence sans protester. Qui peut dire combien d'emplois les 35 heures ont permis de créer, ou de " sauver " ? D'ailleurs, en ce qui concerne ces chiffres, les instances officielles mêlent allègrement les créations effectives et les promesses de créations. Et puis, concernant les emplois-jeunes, combien en existe-t-il ? Les chiffres publiés ne cessent de varier là encore, et il est impossible de faire la part des réalisations et des simples annonces.

Il reste tout de même 2,5 millions de sans-emploi, plus de 10 % de la population active. Et la presse a rappelé que depuis 1992, on ne compte plus comme chômeurs les salariés qui ont fait plus de 78 heures dans le mois. Ce qui fait que, si on gardait l'ancien mode de calcul, on viendrait tout juste de passer en dessous des 3 millions.

Malgré tous ces emplois " créés ", la pauvreté n'a pas reculé dans le pays. Car ces " nouveaux " emplois sont en majorité des emplois précaires, parfois à temps partiel, de toute façon mal payés.

Alors, l'économie va bien nous dit-on. Si l'on veut dire par là que les profits des bourgeois battent des records, c'est indéniable. Mais la situation des travailleurs, au travail ou au chômage, elle, reste la même, c'est-à-dire se dégradant, malgré les cocoricos des ministres et des économistes.

Partager