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- Lutte ouvrière n°1655
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VAI CLECIM (Saint-Chamond - Loire) : Une mobilisation des salariés qui a payé
Les salariés de VAI Clecim à Saint-Chamond ont fini par arracher à leur direction la quasi-suppression des dispositions qu'elle prévoyait dans son plan de restructuration présenté début novembre (voir LO n° 1651).
Pour l'ensemble des trois sites de VAI Clecim (Saint-Chamond et Montbrison, dans la Loire, et La Défense), le nombre de suppressions de postes, hors FNE pour les 56 et 57 ans, passe de 69 à 29. Mais ces suppressions pourraient se faire sans licenciement sec, car la direction a accordé des avantages financiers tels pour les départs volontaires qu'il y a déjà plus de 80 volontaires. Parmi ceux-ci, il y a des salariés âgés de plus de 54 ans qui vont toucher un pécule supérieur à 300 000 F, ce qui peut leur permettre d'attendre sans trop de souci l'âge de leur vraie retraite.
La direction voulait muter à Saint-Chamond 53 personnes de Montbrison et 50 de La Défense. Elle recule là aussi. Il n'y aura que moins d'une dizaine de mutations de Montbrison : ce site conserve donc son bureau d'études. Il y aura quelques mutations de La Défense vers Saint-Chamond.
Enfin, la direction voulait externaliser le service Reprographie de Saint-Chamond et Montbrison : les quatorze salariés ne voulaient pas de cela. Ils l'ont fait savoir en participant à toutes les actions avec leurs collègues. La direction annule cette mesure.
Par ailleurs, les discussions sur les 35 heures menées en parallèle ont abouti à un texte que les personnels ont jugé équilibré, et qu'ils ont accepté de voir les syndicats signer. Pour le personnel ouvrier de Montbrison, qui était le moins bien loti par les propositions initiales de la direction, cet accord prévoit pour les 3x8 en 4 équipes 33 h 20 de présence et 32 heures de travail effectif. Pour l'ensemble des ETDAM, le point noir reste l'existence d'une modulation des horaires. Mais elle se fait dans la fourchette 27-39 heures : les salariés étant actuellement à 39 heures n'y voient pas un gros inconvénient. Ils obtiennent douze jours de repos supplémentaires. Pour les cadres, il est prévu un forfait-jours de 203 journées de travail par an, avec possibilité de révision de ce système d'ici un an et passage au forfait-heures.
La mobilisation du personnel - essentiellement des dessinateurs, secrétaires, employés et cadres - n'a certes pas comporté des journées entières de grève, mais les débrayages, les manifestations hors de l'entreprise ont certainement joué leur rôle. D'autant plus que le personnel est resté très soudé tous les mois derniers, cadres y compris, de fréquentes assemblées générales permettant à toutes et à tous de montrer leurs préoccupations et d'indiquer ainsi à la direction que les salariés n'entendaient pas subir ce énième plan de restructuration. Le résultat est donc jugé positif par tout le monde.