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- Lutte ouvrière n°1655
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Enseignement - Lyon : Des grévistes toujours déterminés
Pour la troisième semaine consécutive, la grève n'a pas faibli dans les lycées professionnels du Rhône : plus de 25 LP étaient encore en grève reconductible le 25 mars. Le pourcentage de grévistes était variable d'un établissement à l'autre, mais la détermination de tous ceux qui tiennent à organiser leur grève, à se donner les moyens de réussir leurs manifestations ou leurs actions spectaculaires, qui se réunissent tous les jours à la Bourse du travail et qui sont devenus des militants de la grève, était renforcée.
Pour autant les grévistes des lycées professionnels n'ont pas vraiment - pour l'instant - été rejoints dans la grève reconductible par les enseignants des collèges ou des lycées. Dans plusieurs villes de banlieue, des réunions communes ont été organisées entre collègues des différents établissements et des différents degrés. Bien des participants étaient convaincus que c'était le bon moment pour contester la politique du gouvernement vis-à-vis de l'Education nationale, que c'était l'occasion de combattre la détérioration des conditions d'enseignement et qu'il fallait profiter de l'élan. Mais, en dehors des LP, la grève n'a vraiment été suivie que lors des journées de grève et de manifestations du 21 et du 24 mars.
Le 21 mars, les grévistes des LP ont organisé et financé avec succès une première montée à Paris - en particulier grâce à des " opérations péages ", très populaires. Le 24 mars, ce sont plus de 1 000 manifestants - tous degrés confondus et, selon la direction de la SNCF, le maximum qu'elle pouvait transporter - qui ont participé à la grande manifestation nationale à Paris.
Les profs des LP en grève avaient décidé à la fois de renvoyer une grosse délégation à Paris pour manifester aux côtés de toute l'Education nationale derrière leur banderole "Les lycées professionnels en lutte" et en même temps de manifester à Lyon. Le matin, ils ont donc accompagné devant le rectorat tous ceux qui n'avaient pas pu monter à Paris et l'après-midi ils ont à nouveau montré leur colère, à plus d'un millier, dynamiques malgré la pluie, réclamant toujours le retrait du décret sur les LP et de toutes les réformes Allègre. Au passage des manifestants, la façade du siège du PS a malencontreusement reçu une volée d'oeufs...
A la veille de l'annonce par Jospin d'un remaniement ministériel, beaucoup de grévistes n'étaient pas prêts à se contenter du départ d'Allègre mais voulaient qu'il emmène avec lui toutes ses réformes et que le gouvernement donne à l'Education nationale de vrais moyens, et pas seulement des miettes.