Le mouvement dans les lycées professionnels : Dans le Nord-Pas-de-Calais17/03/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/03/une-1653.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Divers

Le mouvement dans les lycées professionnels : Dans le Nord-Pas-de-Calais

Dans la région lilloise, après une journée de grève bien suivie avant les vacances de février, la CGT organisait à la rentrée des congés une assemblée générale ouverte avec des responsables CFDT et FO qui rassemblait 60 profs de LP, représentant 20 établissements ainsi que quelques profs de lycée et collèges.

Quelques enseignants voulaient démarrer tout de suite mais la majorité préféra débrayer le lundi 6 mars et répondre à l'appel national de la CGT, de la CFDT, du SE-FEN appuyé localement par FO et SUD. Le mouvement fut très suivi avec souvent de 60 à 80 % de grévistes. La manifestation de l'après-midi rassembla 400 profs dans un cortège dynamique. L'AG qui suivit la manifestation, à la bourse du travail, organisée par la CGT, la CFDT et FO, rassembla une grosse centaine de profs de LP et quelques-uns de lycées et de collèges qui avaient fait grève en soutien contre la flexibilité introduite par la réforme Allègre et contre les mesures de cartes scolaires dans l'académie du Nord-Pas-de-Calais (220 suppressions de postes dans le secondaire et 160 dans les écoles). De nombreux intervenants se prononcèrent pour la grève reconductible, seule capable de faire céder Allègre sur la réforme et les suppressions de postes. Un appel fut voté très majoritairement pour participer le jeudi à la grève et aux manifestations contre les suppressions de postes et rejoindre les instituteurs devant l'inspection académique.

Mardi 7 mars plusieurs AG d'établissements votèrent la grève reconductible et en profitèrent pour aller voir d'autres LP, collèges et lycées en recevant souvent un bon accueil et en les appelant à les rejoindre dans la grève.

Le lendemain 8 mars, le mouvement minoritaire se poursuivait avec AG et grève active. L'après-midi à la bourse du travail les participants à la troisième AG étaient sensiblement aussi nombreux mais on sentait moins de dynamisme chez les responsables syndicaux à la tribune.

La manifestation du lendemain jeudi 9 mars (appel national) rassembla 500 personnes, renforcées par la présence d'une petite centaine d'élèves. La jonction avec les 150 instituteurs et institutrices fut chaleureuse, aux cris de " Tous ensemble ". Le slogan " Jospin, Allègre, Aubry (candidate du PS à la mairie de Lille) rendez nous la cagnotte " fut très repris.

La quatrième AG, la première tenue dans un établissement, au lycée Sévigné de Tourcoing, rassembla toujours une grosse centaine de profs mais avec seulement une vingtaine d'établissements représentés. Un recensement des établissements faiblement mobilisés ou qui réclamaient de l'aide fut réalisé et des équipes pour les visiter furent organisées. Enfin, samedi 11 mars une dizaine de profs grévistes se rendirent à Paris à la Coordination des établissements en lutte.

Le lundi 13 mars, une dizaine d'établissements étaient en grève reconductible, d'autres ayant choisi la grève tournante. La moitié sans doute des 104 Lycées Professionnels de l'académie participent au mouvement. Les grévistes essaient d'entraîner les autres établissements, d'associer un maximum de collègues lors des temps forts avec le souci souvent de s'adresser aux parents. La reculade du ministre de l'Économie face aux grévistes des impôts est pour nous un encouragement. Le projet de manifestation nationale le 21 mars est bien accueilli.

Jospin et son ministre Allègre n'ont sans doute pas fini d'entendre parler des enseignants.

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