" Cagnotte " fiscale, excédent de la Sécurité sociale : L'État a de l'argent pour améliorer le sort de la population17/03/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/03/une-1653.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

" Cagnotte " fiscale, excédent de la Sécurité sociale : L'État a de l'argent pour améliorer le sort de la population

Finalement, après avoir évalué le montant de la " cagnotte " fiscale à 30 milliards de francs, une commission de l'Assemblée vient d'estimer à 50 milliards le surplus de recettes fiscales pour l'an 2000.

Cette cagnotte dans la cagnotte proviendrait d'une sous-estimation de la croissance qui atteindrait 3,5 % au lieu des 2,8 % annoncés lors du vote du budget.

Du coup, les propositions d'affectation se multiplient. Il est question notamment de baisser sensiblement la taxe d'habitation et de réviser à la baisse l'impôt sur les revenus. En revanche, la baisse du taux de la TVA - impôt qui frappe pourtant plus les pauvres que les riches et que Jospin s'était engagé à réduire - n'est toujours pas à l'ordre du jour.

Dans le même ordre d'idées, l'INSEE vient d'annoncer que les comptes de la protection sociale sont sortis du rouge en 1999. Il ressort de cet ensemble incluant les recettes et les dépenses de la Sécurité sociale et de l'assurance-chômage un excédent de 14,6 milliards de francs, contre un déficit de 9,5 milliards en 1998 et de 35,7 milliards en 1997.

Le gouvernement, qui est habituellement prompt à mettre en avant les déficits pour justifier sa politique d'austérité, s'est jusqu'à présent abstenu de dire à quoi il va consacrer cet excédent qui devrait encore augmenter en 2000.

Pourtant, cet excédent des recettes sur les dépenses de la protection sociale ne résulte pas tant de la prétendue " embellie économique " que de la baisse régulière des prestations, du déremboursement de certains médicaments et de la réduction des enveloppes allouées au fonctionnement des hôpitaux.

Du coup, ce ne sont pas les revendications à satisfaire qui manquent : du relèvement des minima sociaux à l'amélioration des remboursements des frais médicaux, du relèvement des prestations au renforcement des moyens attribués aux hôpitaux.

Le problème est que jusqu'à présent, au lieu des besoins de la majorité de la population, le gouvernement a toujours privilégié les exonérations des cotisations patronales. Il est temps de l'obliger à changer de politique !

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