Régularisation des sans-papiers !10/03/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/03/une-1652.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Régularisation des sans-papiers !

C'est le 18 mars 1996 que 314 Africains sans papiers, en se réfugiant à l'église Saint-Ambroise à Paris, commençaient la lutte pour la régularisation des sans-papiers.

Malgré le large soutien apporté à l'époque par les partis de gauche, y compris le Parti Socialiste, le gouvernement de la gauche plurielle mis en place en 1997 a continué de condamner à la clandestinité des dizaines de milliers de travailleurs étrangers qui ont vu leur demande de régularisation déboutée.

Les lois Pasqua-Debré n'ont pas été abrogées. La circulaire Chevènement s'est limitée à une opération partielle de régularisations provisoires qui a abouti à la délivrance de quelque 80 000 vignettes d'un an. Mais il en reste autant qui sont sans papiers. Et la généralisation du caractère précaire de la plupart des régularisations fait que la plupart des sans-papiers " régularisés " redoutent que le renouvellement leur soit refusé.

Dans la plupart des départements, l'examen des dossiers au " cas par cas " a conduit à des disparités criantes et à des situations dramatiques. C'est particulièrement vrai dans les départements où les immigrés sont très nombreux, comme la Seine-Saint-Denis ou le Val-de-Marne où des hommes et des femmes qui, depuis très longtemps, ont passé toute leur vie dans ce pays, vivent dans la hantise d'une expulsion.

Et comment ne pas crier son indignation devant la multiplication de ces procès iniques où l'on condamne à la chaîne des étrangers à quitter le territoire, ou devant l'existence de centres de détention indignes ?

Au fil des années, les organisations de défense des sans-papiers, soutenues par diverses associations, syndicats et groupes politiques ont continué le combat commencé en mars 1996.

Leurs revendications restent celles qu'ils ont mises en avant dans toutes leurs manifestations et leurs mouvements pour :

- la régularisation de tous les sans-papiers

- l'arrêt des expulsions et la fermeture des centres de rétention

- la libération de tous les sans-papiers emprisonnés pour défaut de papiers

- l'abrogation des lois Pasqua, Debré et Chevènement

- l'abolition de la double peine.

Ils appellent à une manifestation nationale le 18 mars

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