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- Lutte ouvrière n°1651
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VAI-Clecim (Saint-Chamond - Loire) : Premiers reculs de la direction
La direction de VAI Clecim a commencé à mettre de l'eau dans son vin suite aux mobilisations du personnel, qui refuse de faire les frais d'un énième plan de restructuration prévoyant des suppressions de postes sur les trois sites de SaintChamond, de Montbrison (Loire) et de La Défense, ainsi que des mutations de Montbrison et La Défense vers SaintChamond (cf LO n° 1647).
Jeudi 17 février, près de 250 travailleurs de VAI-Clecim, venus des deux sites de SaintChamond et de Montbrison, manifestaient dans le centre de Saint-Etienne. Ils avaient débrayé le matin et s'étaient rendus en car d'abord à la Chambre du Commerce et de l'Industrie de la Loire, où bien sûr leurs interlocuteurs avaient tenu des propos lénifiants. Les cinq cars (trois de SaintChamond et deux de Montbrison) les amenèrent ensuite en centre-ville, où ils ont manifesté, banderoles et pancartes bien en vue, jusqu'à la préfecture. Là aussi, un sousfifre reçut une délégation sans s'engager le moins du monde.
Cette action commune des salariés des deux sites, la première depuis plusieurs années, a fait plaisir à tout le monde. Elle fait suite à d'autres petites mobilisations récentes à SaintChamond ~ deux jours de suite, les employés s'étaient regroupés pour aller interpeller des grands chefs présents dans leurs murs.
Ces diverses actions ne sont sans doute pas pour rien dans le fait que le mardi 22 février, lors d'une réunion de négociation sur les 35 heures, les patrons annonçaient des amendements à leur plan. Ils augmentaient le nombre de possibilités de préretraites et lâchaient un supplément de 120 000 F au-delà de la prime de licenciement versée aux salariés partant volontairement. Ils indiquaient que l'application de la loi sur les 35 heures avec gel des salaires permettrait de sauver 21 postes et de ramener ainsi le nombre de suppressions de postes, toutes mesures incluses, de 156 à 23.
C'est bien un recul, même s'il faut voir comment ces préretraites seront financées. Par les patrons ou alors par les fonds publics ? VAI, la maison mère autrichienne de VAI-Clecim, se porte bien et ce serait bien à elle de prendre sur les profits pour payer, non seulement les préretraites, mais aussi assurer le plein emploi pour tous ses salariés sur leur lieu habituel de travail. Par ailleurs, la direction a une drôle de façon de comptabiliser l'effet sur l'emploi d'une réduction de travail de 39 à 35 heures. Au lieu de considérer que cela permet de créer ou de préserver quatre trente-neuvièmes du total de l'effectif, soit environ 53 emplois, elle ne compte que les emplois qu'elle peut rémunérer avec les allégements de charges accordés par le gouvernement dans le cadre de la loi Aubry!
Surtout, le problème des mutations n'est pas réglé. A Saint-Chamond en tout cas, le personnel reste mobilisé et est allé, le lundi 28 février, participer à sa façon au Conseil municipal. Les salariés n'ont pas dit leur dernier mot: