Lorsque la direction a annoncé que le passage aux 35 heures s'accompagnerait de la perte de vingt postes, le mardi 15 février, c'est environ 90 % du personnel de la poste principale d'Orléans qui a décidé la grève immédiate. Les syndicats ont mis en avant le gel des effectifs au niveau actuel, soit neuf postes sauvegardés par rapport au projet de la direction.

Après trois jours de paralysie du site et plusieurs manifestations, la direction a cédé : maintien des effectifs, paiement d'un jour de grève.

Chacun est conscient qu'on est loin du compte, la CGT avait d'ailleurs chiffré à 269 le nombre de postes correspondant à la charge de travail (une différence de 42 emplois par rapport au projet de la direction !). Même s'il est clair qu'un mouvement d'une autre ampleur serait nécessaire, les postiers ont le sentiment d'avoir remporté un succès en contrecarrant les plans de la direction.

Comme le faisaient remarquer certains usagers pourtant gênés par la grève, quelle drôle de loi censée créer des emplois et qui, une fois appliquée, sert à en supprimer !

Décidément, si les salariés ont le souci de préserver le service public et de sauvegarder les emplois, le gouvernement et la direction de La Poste ont un objectif exactement opposé.