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Dans les entreprises
Groupe Alstom : Tous ensemble contre les menaces de suppressions d'emplois
Dans le groupe Alstom et dans celui d'ABB Alstom Power (né d'une fusion récente entre le secteur énergie d'Alstom et le groupe suisse ABB), les restructurations se précisent avec leur cortège de licenciements.
Vendredi 18 février, nous avons manifesté aux sièges des directions, à Levallois et avenue Kléber à Paris. Nous étions plus de 400 travailleurs, venus essentiellement des sites de Saint-Ouen, La Courneuve et de l'usine de Lys-lez-Lannoy (près de Roubaix) pour exiger " le retrait de tous les projets de suppression d'emploi, l'arrêt des externalisations et le maintien des activités ".
En effet, plusieurs documents, émanant des directions d'établissement ou de secteurs d'activité font état de projets de suppressions d'emplois. C'est le cas de l'usine Alstom TSO de Saint-Ouen, spécialisée dans la fabrication de transformateurs et pour laquelle sont prévues 184 suppressions d'emplois. Mais il existe également un document d'ABB Alstom Power qui prévoit plus d'un millier de suppressions d'emplois et la quasi-fermeture de l'établissement LCA de La Courneuve. Et l'usine de Lys-lez- Lannoy dans le Nord est menacée de fermeture.
En réalité, tous les secteurs et toutes les activités sont menacés et ce sont des milliers de suppressions d'emplois qui risquent d'avoir lieu à terme, en France et dans le monde. Et derrière ces restructurations, on retrouve la même logique, augmenter la rentabilité pour améliorer les profits des actionnaires.
Au cours de cette journée de vendredi, une délégation a été reçue. Mais les directions n'avaient rien à nous dire, si ce n'est qu'Alstom ne fait pas que détruire des emplois mais en crée aussi... la preuve à Saint-Nazaire ! Quelle mauvaise plaisanterie ! Veulent-ils que nous y allions tous ? Ils ne se sont engagés ni sur le maintien de l'emploi, ni sur le maintien des sites, ce qui n'est guère surprenant. Pendant que nos délégués étaient reçus, nous avons manifesté, et nous avons réussi à contourner la cinquantaine de CRS et à envahir la place de l'Etoile quelques minutes.
Alstom a l'attitude provocante des grands groupes capitalistes aujourd'hui, et ne manifeste guère d'état d'âme. Mais à force d'accumuler les provocations, ils pourraient bien obtenir la réponse qu'ils méritent. Il est possible d'ailleurs qu'ils commencent à mesurer qu'ils ont eu tort de prévoir tous leurs plans en même temps. Ainsi à Rateau, le projet de réorganisation est annulé, pour l'instant du moins. Cela signifie que, malgré leurs attitudes, ils craignent nos réactions. Ils les craignent dans nos usines, comme ils craignent la conjonction de nos mouvements.
Cela doit nous encourager à continuer à agir dans cette voie. Maintenir la pression dans les usines et les bureaux, leur montrer que s'ils nous attaquent, ils auront face à eux un bloc soudé et déterminé à ne laisser personne sur le carreau. Et nous retrouver de nouveau, car par-delà les divisions artificielles, leurs sociétés, leurs regroupements, il faut qu'ils nous trouvent encore et toujours, tous unis contre les licenciements !