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Dans les entreprises
Sécurité sociale : Mobilisation pour des emplois
Le jeudi 3 février, toutes les Caisses primaires d'assurance maladie d'Île-de-France étaient en grève pour protester contre les conditions de travail du personnel et exiger des embauches.
Depuis des mois, les retards se sont accumulés du fait du manque d'effectifs. La mise en oeuvre de la CMU depuis le 1er janvier 2000 a rendu la situation encore plus catastrophique : 848 000 dossiers en solde dans l'Essonne, 832 000 sur Paris, 500 000 dans le Val-d'Oise, plusieurs millions au total sur la région.
Les grèves de protestation avaient jusqu'à présent eu lieu, CPAM par CPAM, c'est-à-dire par département. C'est sur l'initiative des employés de la CPAM du Val-de-Marne, en grève le 12 janvier, qu'un appel a été lancé à tous les syndicats des CPAM d'Île-de-France pour qu'un mouvement commun soit organisé.
Cette grève commune a eu lieu le 3 février et a été très suivie, chez les employés mais aussi chez les cadres, en particulier dans les centres de paiement.
Un représentant du ministère Aubry a reçu les syndicats pour ne lâcher que quelques miettes : très peu d'emplois en CDI, des dizaines de CDD et des emplois-jeunes, ce qui est nouveau à la Sécurité sociale.
Ainsi, 70 emplois-jeunes sont proposés dans le Val-de-Marne, 50 dans les Hauts-de-Seine, 30 dans la Seine-Saint-Denis. Sur Paris, la direction annonce l'embauche de 70 CDI, mais 66 départs en préretraite viennent d'avoir lieu entre décembre et janvier, cela ne créera donc aucun emploi supplémentaire.
Dans le Val-d'Oise, 65 CDD seront embauchés pour un mois et employés sur une plate-forme spéciale pour aider à résorber le solde, 120 autres CDD seront recrutés pour 3 mois. 85 CDD sont prévus dans les Hauts-de-Seine.
Comme dans tout le secteur public, le ministère répond à une situation catastrophique par un saupoudrage de contrats précaires et refuse d'embaucher réellement. C'est pourtant cela qui est à l'ordre du jour, les syndicats revendiquant nationalement 18 000 emplois de plus.
Les employés de la Sécurité sociale ont commencé à se mobiliser en Île-de-France pour l'imposer.