Le fioul lourd qui s'est échappé de l'Erika, à l'origine de la marée noire qui continue de polluer les côtes atlantiques, a fait l'objet de diverses analyses dont les résultats sont inquiétants.

Un laboratoire indépendant, Analytika, spécialisé dans l'analyse de composés de mélanges complexes, avait affirmé que l'Erika transportait « un déchet industriel spécial, toxique et cancérogène ». TotalFina avait immédiatement démenti ces assertions, s'appuyant sur d'autres analyses.

Mais tout dernièrement, l'Association pour l'étude des risques du travail (ALERT), a publié de nouveaux résultats. Selon ALERT, le fioul contient plusieurs familles de composés cancérogènes. Notament le benzopyrène et le benzoanthracène, à des taux de l'ordre de 40 mg par kg. Soit, pour le premier d'entre eux, l'équivalent de toxicité d'environ un million de cigarettes.

Il est donc prouvé que TotalFina, dans ce domaine comme dans d'autres, ne s'est pas fait remarquer par un excès de transparence. Du coup, on peut s'interroger sur les risques encourus par ceux qui ont effectué le nettoyage des côtes. TotalFina jure qu'il n'y a en a pas, mais au vu du mépris qu'ont tous ces trusts, que ce soit pour l'environnement ou pour les populations, on ne peut leur faire aucune confiance.