Depuis le 10 février, les gardiens du métro et du Port de la SOGESEM sont à nouveau en grève (LO Nº 1635 du 12 novembre 1999). Les revendications portent sur le respect des accords signés lors de la dernière grève de novembre dernier.

Sur le terre-plein du métro, ils manifestent et se font voir à la population, organisant quelquefois des " entrées libres ". Lundi 14 février, le métro a même été arrêté pendant cinq heures par les employés, parce que la sécurité n'était pas respectée.

Ils protestent, entre autres, contre les 200 F indûment prélevés sur le salaire, destinés à financer le dressage de leur chien dans un centre spécialisé car l'abonnement est obligatoire à un centre choisi par la direction. Mais comme le font remarquer les gardiens, " cette prime c'est du racket " d'autant qu'ils se demandaient " quand donc pourrait-on amener le chien au centre ? ".

Ils protestent aussi contre d'autres anomalies et irrégularités qui persistent sur les fiches de paie.

Les revendications portent sur la planification et l'aménagement du travail, qui font qu'ils restent pendant leur travail 8 heures debout quand ce n'est pas 12 les jours de match avec un quart d'heure de pause. Ils protestent contre le manque de personnel. Car si la direction s'était engagée à fournir des gardiens supplémentaires pour renforcer les effectifs dans les " stations à risques ", rien n'a été fait.

Les relations avec certains cadres sont loin d'être sereines et cela d'autant que certains, formés à " l'école de la Légion étrangère ", ne tiennent aucun compte des problèmes des gardiens. Au contraire, ils refusent le moindre aménagement, la moindre facilité. Certains chefs en passant n'hésitent pas à lancer aux gardiens en grève réunis près des bornes de composteurs du métro que " si cela ne tenait qu'à eux, ce serait vite déblayé avec les CRS "

La direction de la Régie des Transports de Marseille campe dans sa tour d'ivoire. La CGT de la RTM soutient les grévistes.

Les gardiens du port qui appartiennent à la même compagnie étaient aussi en grève et le trafic routier pour l'accès au port a en partie été bloqué.

Ce que veulent les gardiens c'est ne plus être traités par leur direction comme des " moins-que-rien ".