À Lyon, la journée de grève du 3 février, appelée par de nombreux syndicats, a été bien suivie. À l'assemblée générale qui se tenait à la Bourse du travail, plus de vingt lycées étaient représentés et 200 enseignants étaient présents. Il y a un peu plus de 2000 enseignants en lycées professionnels dans l'académie de Lyon et certains lycées annonçaient 90 % de grévistes, d'autres un peu moins.

Suite à cette journée, une nouvelle assemblée générale eut lieu le 9 février avec un appel pour une journée de grève le mardi 15 février, pour marquer le coup avant les congés scolaires.

Cette journée a connu une mobilisation aussi importante que la précédente, la même assistance à l'assemblée générale, suivie d'une manifestation devant le rectorat.

Là, des enseignants ont déversé des " vestiges d'enseignement professionnel " : câbles électriques, machine à écrire, dossiers de stages, pièces de métal et autres chaises... au pied des policiers chargés de garder le portail. Ce rassemblement a quelque peu retardé la sortie de proviseurs qui étaient en réunion à l'intérieur.

Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le centre de Lyon en distribuant des tracts expliquant les revendications et une plainte symbolique, contre Allègre, pour son rôle de destructeur de l'Education nationale, a été déposée au commissariat. On criait " Allègre démission " ou " Allègre, ton plan on n'en veut pas ".

Rendez-vous a été pris pour que, dès la rentrée scolaire de début mars, la lutte continue.