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Dans le monde
Élection présidentielle russe : Les concurrents (se) defilent
La prise de Grozny devrait permettre à Poutine de remporter l'élection présidentielle du 26 mars. Cela d'autant plus facilement que ses principaux rivaux déclarés (le maire de Moscou, Loujkov, et l'ex-Premier ministre Primakov) ont renoncé à lui disputer la place.
Face à Poutine, il ne reste guère en piste que Ziouganov, le chef du Parti Communiste de la Fédération de Russie. Mais il est, pour Poutine, plus un comparse et un faire-valoir qu'un réel adversaire ou concurrent.
D'abord parce que, depuis le début de cette sale guerre, Ziouganov et son parti ne se sont en rien démarqués du Kremlin (tout comme l'immense majorité des partis et politiciens russes). Ensuite parce que le parti de Ziouganov apparaît comme étroitement associé au pouvoir, non seulement dans les régions (nombre de dirigeants de ce parti sont gouverneurs de province), mais même au plus haut niveau. Ainsi, après les législatives de décembre remportées par Poutine, celui-ci a partagé avec le parti de Ziouganov les postes à la Chambre des députés, en en cédant même la présidence à un second de Ziouganov.
Bien sûr, une partie de la presse dite " démocrate " a fait des gorges chaudes sur Poutine " le rouge ". Certains ont avancé que, pour la campagne électorale, cela pourrait le priver de la possibilité de crier au loup et de se poser en rempart contre le " retour des rouges ", comme le fit Eltsine en 1996 ou son homologue ukrainien Koutchma en décembre dernier. Mais la plupart des journaux se sont bien gardés d'épiloguer sur ce sujet, tous se préparant à se prêter à cette comédie... avec le consentement de ses principaux acteurs, Poutine et Ziouganov.