Caisses d'allocations familiales du Val-de-Marne : Le ras-le-bol s'exprime04/02/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/02/une-1647.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caisses d'allocations familiales du Val-de-Marne : Le ras-le-bol s'exprime

A la CAF du Val-de-Marne, le jeudi 20 janvier, nous étions un certain nombre à débrayer pour demander des embauches.

Pour que la CAF sorte du marasme dans lequel elle se trouve depuis des mois, le personnel et les syndicats ont chiffré les besoins à environ 70 postes.

Actuellement, le retard est encore de plus de 34 000 courriers-dossiers. Cela veut dire qu'un allocataire peut attendre quelque trois mois son règlement.

Les effectifs ont diminué de plus de 12 %, soit cent agents, en huit ans. La charge de travail a, elle, augmenté pendant cette période en général deplus de 30 %. Les dossiers RMI et autres allocations de subsistance ont bien sûr évolué beaucoup plus. Le chômage et la misère font de plus en plus de ravages dans le Val-de-Marne, comme dans d'autres départements. Au niveau national, la CNAF a décidé de débloquer 1 100 embauches. Martine Aubry, qui détient les cordons de la bourse, demande à voir si le besoin est bien réel.

Cette attitude exaspère tous les employés de la CAF.

Si rien ne va plus sur le plan des effectifs, au niveau des salaires, ça ne va pas mieux, la dernière augmentation générale datant de juin 1998. Le patronat n'est pas décidé à accorder quoi que ce soit de plus.

L'application des 35 heures à la sauce Aubry pointe à l'horizon. Il ne serait pas question de faire 4 heures en moins et, de toute façon, il n'y aurait pas d'embauches compensatoires.

C'est donc autour de ces problèmes que le jeudi 20 janvier, nous avons exprimé notre ras-le-bol. Il faisait froid, mais cela ne nous a pas empêché de scander en choeur : " Des embauches à la CAF, pour ne pas devenir paf ! " ou " Titularisation des CDD ! Halte à la précarité ".

Les agents présents étaient contents d'être là et les allocataires qui passaient étaient solidaires.

L'aspect extérieur et public de ce débrayage a beaucoup plu, on pouvait discuter avec certains allocataires. Les participants étaient satisfaits d'être là. Mais il nous faudra évidemment être encore bien plus déterminés et organisés, sur toute la région, pour faire aboutir nos revendications.

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