Alstom (Belfort) : Plus il y a de licenciements, plus leurs profits augmentent28/01/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/01/une-1646.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom (Belfort) : Plus il y a de licenciements, plus leurs profits augmentent

Depuis octobre dernier, des projets de plans de licenciements reviennent sur le tapis dans plusieurs secteurs de l'usine.

Après la fusion ABB Alstom d'une partie du secteur énergie, en même temps que les travailleurs apprenaient qu'ils étaient réorganisés dans huit " segments ", un document rendu public à l'usine de La Courneuve montrait que la direction prévoit 1 916 suppressions d'emplois dans l'un de ces segments baptisé "Steam ", dont 392 à Belfort concernant des travailleurs de bureaux d'études pour les turbines et les alternateurs. Un " scénario parmi d'autres " avait dit la direction. Oui, sûrement... parce que d'autres scénarios du même genre concernant les ateliers dépendant de ces bureaux d'études sont également envisagés. Des cadres de Belfort sont occupés à calculer des primes de licenciements, en simulation... avant la réalisation !

Fin décembre, c'est dans le secteur Ferroviaire de l'usine, qu'après une réunion du CCE, les responsables syndicaux rapportent une déclaration des patrons parlant d'un " reformatage " prétendument nécessaire. En clair, il est envisagé de supprimer encore 200 emplois à la Traction de Belfort ; l'effectif total étant de 860, après le dernier plan de licenciements de 300 travailleurs bouclé il y a un peu plus d'un an. Des dizaines d'ouvriers de la Traction ont été "prêtés " dans d'autres usines du groupe Transport, et notamment chez De Dietrich en Alsace qui avait licencié massivement au moment du rachat par Alstom. Cette " solution provisoire ", comme le prétend la direction, est proposée maintenant avec insistance à des mensuels des bureaux.

Et puis, début janvier, les travailleurs d'Alstom TSO à Saint-Ouen apprenaient qu'un projet trouvé dans une " poubelle " informatique, prévoyait la suppression de 184 postes dans cette usine (cf LO n° 1645).

En annonçant les derniers résultats de l'ensemble d'Alstom, son PDG, Pierre Bilger, pouvait se flatter auprès des actionnaires que le chiffre d'affaires et les bénéfices du premier semestre 1999 sont en hausse de 87 %, sur le premier semestre 1998, pour les bénéfices se montant à 2,06 milliards de francs. Les attaques de la direction dans les différents secteurs se conjuguent pour leur plus grand profit. Ensemble, il nous faudra faire face pour que tous leurs plans finissent à la poubelle.

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