Sécurité sociale : Les assurés et le personnel victimes des restrictions budgétaires21/01/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/01/une-1645.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sécurité sociale : Les assurés et le personnel victimes des restrictions budgétaires

Dans de nombreuses caisses primaires d'assurance maladie, la situation était déjà limite et les assurés devaient supporter de longues files d'attente pour obtenir un renseignement ou un remboursement. La mise en place de la Couverture Maladie Universelle depuis le 1er janvier et l'afflux de dossiers liés à l'épidémie de grippe n'ont rien arrangé.

En région parisienne notamment, la situation frise l'asphyxie. Dans le département du Val-de-Marne, 500 000 dossiers sont en souffrance, tandis qu'à la CPAM de Paris, le nombre de dossiers non traités a augmenté de 100 000 depuis le début de l'année pour s'établir autour de 750 000. Du coup, dans certains centres, le retard dans les remboursements atteint plus d'un mois. Quant à ceux qui peuvent désormais prétendre à la CMU, ils devront parfois attendre deux mois pour que leur dossier soit étudié.

Même avec de la bonne volonté, les employés ne peuvent pas faire grand-chose pour résorber ce retard et, aux guichets, les tensions avec des assurés ulcérés se multiplient.

En fait, si le gouvernement a organisé une large publicité autour de la CMU, il s'est bien gardé de donner aux centres d'assurance maladie les moyens nécessaires à sa mise en place, et surtout pas des embauches. Cela étant, les dossiers s'empilaient bien avant la CMU et la grippe car, à cause des restrictions budgétaires, le personnel est depuis longtemps en nombre insuffisant. Et cette situation ne devrait pas s'améliorer. A la CPAM de Paris, par exemple, un dispositif de préretraite prévoit le départ en 2000 de 253 salariés qu'il n'est pas question de remplacer.

Cette situation est devenue inacceptable pour les employés comme pour les assurés. Au lieu de dilapider les fonds publics en aides et subventions au patronat qui ne crée pas d'emplois, le tandem Jospin-Aubry aurait là bien des emplois utiles à créer.

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