- Accueil
- Lutte ouvrière n°1645
- Hôpitaux (Ile-de-France) : Le mouvement persiste
Dans les entreprises
Hôpitaux (Ile-de-France) : Le mouvement persiste
Jeudi 13 janvier, une manifestation des personnels hospitaliers, à l'appel des syndicats CGT, CFDT, FO et SUD-CRC, a rassemblé 7 000 personnes qui ont défilé à Paris dans les rues entre Denfert- Rochereau et le ministère de Martine Aubry. C'est non seulement plus que les manifestations précédentes, mais on remarquait la présence d'hôpitaux de banlieue, de la Seine-Saint-Denis, de l'Essonne, du Val-de-Marne, en plus des grands hôpitaux de l'Assistance Publique.
C'est le signe que le mouvement de mécontentement est réel et riche encore de possibilités de développement. Car dans bien des hôpitaux, des assemblées générales se tiennent quotidiennement ou plusieurs fois par semaine comme à Saint-Louis, à Lariboisière, à la Salpêtrière, à Saint-Antoine. Pour l'instant, le mécontentement s'exprime inégalement suivant les hôpitaux : il y a les personnes qui participent aux assemblées générales, celles qui vont aux manifestations, en tant que grévistes ou pas, il y a celles qui regardent le mouvement avec sympathie sans se décider encore à rentrer dans la lutte.
Alors, même si le mouvement n'est pas encore assez fort par rapport à ce qui serait nécessaire pour contraindre le gouvernement à embaucher, à augmenter le budget de la Santé, il persiste et cherche toujours à se faire entendre et à se développer. Et dans tous les cas, la réalité dans les services, dans les différents secteurs des hôpitaux, amène une majorité des personnels, toutes catégories confondues, à être conscients de la nécessité d'un mouvement massif pour faire reculer le gouvernement. Les manifestations à répétition rassemblant plus de personnels à chaque fois peuvent contribuer à faire grossir la contestation.
Pour l'instant les syndicats dirigent le mouvement en proposant des journées régionales, nationales, au niveau de l'Assistance Publique ou de tous les hôpitaux. La prochaine étape est fixée au 28 janvier.
Devant la persistance du mouvement qui a démarré voilà plus d'un mois et demi, Martine Aubry croit peut-être qu'elle va calmer le jeu après avoir déclaré qu'elle entendait ouvrir des négociations sur la réduction du temps de travail qui devrait permettre, selon elle, " de décloisonner les services, d'enrichir le contenu des tâches, de développer la qualité du service rendu et d'améliorer les conditions de travail ". Mais ce ne sont que des paroles destinées à faire taire la grogne, car le gouvernement est toujours décidé à imposer des économies dans le secteur de la Santé. Les personnels, pas dupes, ne l'entendent pas de cette oreille.