Costa-Rica : Un militant ouvrier menacé21/01/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/01/une-1645.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Costa-Rica : Un militant ouvrier menacé

Les organisations syndicales de l'hôpital San Juan de Dios de San José au Costa Rica nous ont informés des représailles dont sont victimes aujourd'hui des travailleurs du secteur public dans ce pays pour les actions qu'ils ont menées lors d'une grève des travailleurs de l'Etat qui s'est déroulée entre le 28 juillet et le 4 août 1999.

Les travailleurs demandaient très modestement que le réajustement mensuel de 5,3 % de leurs salaires soit fait en une fois, alors que le gouvernement avait décidé son échelonnement. Le mouvement, qui a connu une forte ampleur dans le secteur de la Santé, avait été marqué le 30 juillet par l'occupation pacifique du bureau du président exécutif de la caisse de Sécurité sociale. Celui-ci, après avoir refusé toute réouverture des négociations, avait envoyé la police pour faire cesser la grève dans les hôpitaux qui voulaient la continuer.

Bien qu'il n'y ait eu aucun affrontement, les autorités de la caisse de Sécurité sociale ont réagi en tentant d'intimider les travailleurs et en inculpant David Morera, un militant connu pour son activité syndicale à l'hôpital San Juan de Dios et pour son appartenance à un groupe révolutionnaire, le PRT. Il risque d'être condamné à une peine qui, si l'accusation est maintenue, pourrait aller jusqu'à 15 ans de prison. C'est pourquoi ses camarades demandent à tous ceux que cette menace indigne de faire parvenir un fax au président exécutif de la caisse de Sécurité sociale, le docteur Piza Rocafort, pour lui demander, que " les autorités de la CCSS retirent l'accusation de " séquestration aggravée, pression, émeute, outrage et instigation à commettre un délit ", retenue contre le militant ouvrier David Morera, dirigeant syndical de l'hôpital San Juan de Dios de San José pour l'action pacifique organisée par l'UNDECA le vendredi 31 juillet 1999 ". Il est utile de préciser que " le maintien de cette accusation, qui peut entraîner des années de prison, serait d'autant moins acceptable que le gouvernement du Costa Rica s'était engagé à ne prendre aucune mesure de représailles contre les travailleurs qui ont participé à ce mouvement ".

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