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- Lutte ouvrière n°1644
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Dans les entreprises
Somedith (Marseille - 13) : Les chauffagistes toujours en grève
Depuis le 29 novembre, à l'initiative de la CGT de l'entreprise, les chauffagistes en grève de la Somedith refusent toujours de céder aux marchandages de Vivendi et de Suez-Lyonnaise des Eaux qui ont revendu une de leurs filiales, la Somedith, à d'autres filiales Dalkia et Elyo, ce qui permettrait d'imposer aux salariés une détérioration de leurs conditions actuelles de travail et de salaires.
Les salariés grévistes expulsés ont passé Noël et jour de l'An sous la tente, devant la porte de l'entreprise, et la direction de la Somedith a chargé Dalkia et Elyo de maintenir l'exploitation et la distribution en recrutant du personnel dans les autres filiales, y compris jusqu'à Paris et Grenoble, pour faire tourner l'entreprise et tenter de briser la grève.
Cette même direction prétendait auparavant, quand à la suite de grèves et de luttes les travailleurs avaient obtenu, la création de postes supplémentaires, qu'il était impossible de trouver des électriciens, des mécaniciens ou des chauffagistes à embaucher.
Elle n'a pas hésité à faire travailler du personnel qui n'est ni formé ni qualifié pour travailler sur ce site, et qui se retrouve à travailler dans des conditions très dangereuses. Ainsi un mécano a été très gravement brûlé en tentant de débloquer une vanne alimentant l'hôpital Nord de Marseille, et deux autres accidents n'auraient pas été déclarés.
La direction de la Somedith, pour empêcher que la grève ne perturbe la production de la raffinerie Générale Sucrière, a fait installer quatre chaudières neuves dans la raffinerie, alors que depuis des années elle ne faisait quasiment pas d'investissements importants. Mais c'est raté, pour des raisons de législation, les chaudières ne sont pas autorisées à fonctionner faute de cheminées assez hautes.
Malgré toutes ces tentatives de la direction pour faire échouer le mouvement de grève, les travailleurs tiennent bon. Et lorsque la direction déclare que " sous réserve de la stabilité sociale nécessaire, elle ne mettra pas en oeuvre de plan social dans une période de visibilité sérieuse, c'est-à-dire deux ans " - ce qui d'après elle " constitue à court terme une garantie que bien peu de salariés du secteur public comme du secteur privé ont aujourd'hui " -, les grévistes répliquent qu'il n'est pas question d'accepter des licenciements, des mutations à l'autre bout du pays, un blocage des salaires, et dénoncent les actionnaires, qui sont en fait ceux de Vivendi et de Suez-Lyonnaise des Eaux et qui ont les moyens de payer !