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- Lutte ouvrière n°1644
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Nos lecteurs écrivent : RATP (Région parisienne) - fin d'année en beauté dans les bus
Le 31 décembre, le service de bus de la RATP à Saint-Denis, en banlieue parisienne, a complètement craqué.
C'est que le service prévu sur ligne était réduit pendant toute la durée des vacances scolaires, la RATP estimant qu'il y avait moins de voyageurs à transporter. En fait le 31 décembre il y avait même plus de voyageurs que d'ordinaire, et plus particulièrement sur les lignes 154 et 168.
C'était prévisible puisque plusieurs marchés de Saint-Denis avaient annoncé qu'ils seraient ouverts au-delà de la matinée, jusqu'à 18h, et que de nombreux habitants se rendraient à Paris pour les festivités.(*)
Du coup, à chaque arrêt de bus, des voyageurs ne pouvaient monter, et ont attendu très longtemps avant de pouvoir être transportés, tellement les bus étaient pleins à craquer.
La direction dit aux chauffeurs qu'avec un service réduit de bus sur ligne, elle peut accorder davantage de journées de récupération dans la période des fêtes (ces récupérations correspondant au cumul des retards en fin de service que la direction doit rendre au chauffeurs).
Mais la vérité c'est que la RATP cherche toujours à réduire le service sous divers prétextes, avant tout pour gérer le manque d'effectifs important en ayant moins de services sur ligne à assurer (selon la CGT il manque 1000 chauffeurs par rapport au service actuel pour la région parisienne).
Et accessoirement cela permet à la direction d'accorder les récupérations qu'elle doit au moment où ça l'arrange.
Pour faire valoir son image de marque, la RATP pouvait toujours dire que les bus étaient gratuits le 31 décembre à partir de 17h, mais elle n'a pas les moyens nécessaires d'assurer un véritable service public.
Tous les jours les conditions de travail des chauffeurs de bus sont difficiles, mais pour le dernier jour de l'année, usagers comme chauffeurs, on en a vraiment bavé.
Et la RATP a montré une fois de plus son vrai visage : comptabilité et gestion avant tout.
(*)note : le service de bus de Paris était interrompu dès 19h par consigne de la préfecture, mais pas en banlieue où les services de soirée étaient maintenus.
Un lecteur de la RATP