Une manifestation des hôpitaux d'Ile-de-France pour aller au ministère d'Aubry se préparait pour le jeudi 13 janvier.

Cette manifestation avait été annoncée suite à celle du 21 décembre (voir LO nº1641). Entre-temps, pendant la période des fêtes, le mouvement s'est maintenu en veilleuse. Les premières AG de janvier ont connu une affluence inégale. Cependant, il en ressortait que les mécontents l'étaient toujours et voulaient une suite au mouvement. Quant aux syndicats, sans chercher vraiment à entraîner les travailleurs, ils étaient prêts à continuer des actions au moins ponctuelles.

Pour l'AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris), la ministre Aubry impose un budget augmenté d'1 % seulement par rapport à celui de l'an dernier. Cela ne permet même pas de suivre l'évolution des salaires à l'ancienneté. Les hôpitaux devront donc faire des millions d'économies. Mais, par-delà les restrictions de budget, c'est toute la politique de redéploiement et de réduction d'effectifs dans les hôpitaux qu'il faut refuser. Comme on l'a déjà vu, d'abord dans les hôpitaux psychiatriques, puis dans les hôpitaux intercommunaux, par exemple à Evry-Corbeil, les fermetures de lits prétendument excédentaires ne sont qu'une façon de supprimer des emplois. La redistribution des moyens entre les services et établissements ne vise qu'à généraliser la pénurie. Comme cela arrive à presque tous les travailleurs en ce moment, on veut nous faire accepter la polyvalence, la flexibilité horaire, le travail en sous-effectif permanent. Mais c'est inacceptable !