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- Lutte ouvrière n°1644
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Dans les entreprises
Continental (Clairoix - Oise) : Agitation pour les salaires
A Continental-Clairoix (Oise), lundi 20 décembre, des ouvriers de l'entretien se sont réunis et ont décidé de débrayer une heure, de 13 h à 14 h, au changement d'équipe, pour l'augmentation des salaires. Cela faisait suite à une réunion du secteur entretien, la semaine précédente, réunion durant laquelle la direction n'annonçait que des augmentations individuelles, seulement pour janvier et pour 20 sur les 140 de l'entretien. Ensuite une réunion a été proposée dans un des " fumoirs ", une des salles de repos située au milieu du plus grand secteur de production, la Confection. Une quarantaine de travailleurs se sont réunis pour décider, cette fois, un débrayage, tous les jours. Les revendications ont également été adoptées : l'augmentation des salaires, l'amélioration des conditions de travail et, car tout le monde est bien convaincu que c'est lié, l'embauche définitive de trois jeunes en CDD qui travaillent dans ce secteur.
En effet, à la maintenance, comme à la production, cela fait longtemps qu'il n'y a pas eu d'embauche. Beaucoup de jeunes sont arrivés depuis quelques mois, mais ils sont en CDD ou en intérim. Les mois précédents des petits débrayages ont eu lieu dans l'usine, pour le maintien des intérimaires. La semaine précédant l'agitation à l'entretien, c'est une équipe de production de la Confection qui a débrayé contre la décision de la direction de mettre fin au contrat de trois jeunes le 24 décembre. Ceux-ci ont, du coup, été maintenus. Et encore plus récemment, dans l'équipe SD, dans un autre secteur de production, les travailleurs ont encore débrayé en apprenant qu'un intérimaire risquait d'être licencié.
Dans le secteur entretien, donc, durant toute la semaine, les travailleurs se sont retrouvés à 13 heures précises, et les chefs ont bien vu de l'extérieur qu'il y avait du monde installé là. Un tract a été fait et distribué par les travailleurs, déterminés, malgré leur petit nombre. La direction a dû sentir cette détermination car elle a reculé un peu. D'abord, les augmentations individuelles qui ne devaient arriver qu'en janvier sont bizarrement arrivées tout de suite. Cela n'a démobilisé personne pour autant. Quant aux trois CDD, la promesse de leur embauche, et pas seulement de leur maintien pour janvier, a été arrachée.
Depuis, il y a eu les congés, mais les discussions se poursuivent : tout le monde est bien conscient qu'il faut rester vigilant pour que la promesse d'embauche des trois jeunes en CDD ne tombe pas dans l'oubli. Et pour l'augmentation des salaires, de toute façon, il faudra évidemment remettre ça.