Reims Aviation (51) : Grève contre le projet de réduction du temps de travail de la direction24/12/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/12/une-1641.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Reims Aviation (51) : Grève contre le projet de réduction du temps de travail de la direction

Reims Aviation est une entreprise de 430 salariés, spécialisée dans la construction de petits avions et dans la sous-traitance pour Airbus et Dassault. La direction cherchait à nous faire accepter les 35 heures avec à la clef une série de mauvais coups.

Le 13 décembre, 200 travailleurs sur les 250 réunis en assemblée générale ont décidé de se mettre en grève totale et reconductible contre le projet de la direction. Les revendications portaient sur le maintien du pouvoir d'achat, l'embauche de tous les CDD, le maintien des horaires. L'usine se trouvant à quelques kilomètres de Reims, des cars gratuits assurent le transport des travailleurs de leur domicile à l'usine et toute modification remettrait en cause les cars. Dans l'atelier, la quasi-totalité des travailleurs a décidé de faire le tour de l'usine avec un écho favorable dans tous les services.

La direction n'a fait que jeter de l'huile sur le feu, descendant dans l'atelier faire un discours menaçant. Résultat : le deuxième jour, le nombre de grévistes est passé à 250. La convocation des salariés service par service et la tentative de décourager les autres en laissant se propager toutes sortes de rumeurs a échoué.

Au troisième jour de grève, la direction a supprimé les bus (en prenant bien soin de prévenir par téléphone les non-grévistes !). Cette dernière provocation a eu pour effet de faire passer le nombre de grévistes à 300, en entraînant une partie de la maîtrise et de l'encadrement.

Jeudi 16 décembre, un pré-accord a été présenté à l'ensemble des grévistes qui ont voté la suspension du mouvement, seule une vingtaine de grévistes considérait qu'il fallait maintenir la pression pour faire reculer encore plus le patron. Dans cet accord, la direction propose deux horaires au lieu de trois initialement. Pour l'instant, les cars sont maintenus et les nouveaux embauchés seront payés comme les anciens et non sur 35 heures comme le voulait la direction. Les travailleurs comptent bien rester mobilisés pour contrer tout mauvais coup à venir.

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