Le parlement européen : Les prisonniers politiques à Djibouti24/12/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/12/une-1641.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Le parlement européen : Les prisonniers politiques à Djibouti

Je suis indignée par les conditions de détention des prisonniers politiques à Djibouti. Mais je suis tout autant indignée de l'hypocrisie des dirigeants de l'Etat français qui pourraient, s'ils le voulaient, mettre fin immédiatement à l'autoritarisme et aux exactions du régime de Djibouti.

Car enfin, tout le monde sait que le régime de Djibouti est maintenu à bout de bras par l'Etat français. Sans l'aide financière de Paris, sans la présence d'une des principales bases de l'armée française à l'étranger, le régime de là-bas ne tiendrait pas un mois.

Les dirigeants de l'Etat français, quelle que soit au demeurant leur étiquette politique, pérorent à Paris sur les droits de l'homme mais, en Afrique ou en Asie, ils soutiennent des régimes qui foulent aux pieds les droits et les libertés les plus élémentaires.

Alors, s'en prendre au seul gouvernement de Djibouti, c'est, au mieux, masquer les responsabilités du gouvernement français, mais c'est, en réalité, cautionner une politique de soutien à un régime autoritaire et répressif.

Nous ne pouvons nous associer à la protestation contre les conditions des prisonniers à Djibouti qu'en affirmant clairement que, si les geôliers sont là-bas, les véritables responsables, eux, se trouvent dans quelques-uns des palais officiels de la République française.

Intervention d'Armonie Bordes du 16 décembre 1999

Partager