Le parlement européen : La conférence de Seattle sur l'OMC24/12/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/12/une-1641.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Le parlement européen : La conférence de Seattle sur l'OMC

La délégation officielle de l'Union européenne à Seattle a défendu le principe d'un " agenda large ". Elle a été mandatée pour inclure dans le Cycle du millénaire un vaste éventail de nouveaux domaines. Mais en fait, elle se proposait de doter l'OMC d'un champ de compétences et de pouvoirs accrus. Or pour nous, il ne s'agit pas de mieux organiser la libération continue des échanges mais de donner la primauté à la défense des droits sociaux et environnementaux et de permettre à l'ensemble des populations de contrôler et de décider de leur avenir.

La délégation laisse également entendre qu'elle s'est battue pour les pays du Sud. Pourtant, il n'en est rien. En ce qui concerne l'agriculture, l'UE n'a défendu que l'agro-industrie d'exportation européenne face à ses concurrents nord-américains et aux exportateurs du groupe de Cairns. Elle n'a pas représenté les exigences des exploitations familiales ou associatives européennes et des paysans du Sud.

Les manifestants venus du monde entier qui ont entravé la conférence de Seattle représentent une première riposte mondiale à la dictature des marchés et des profits financiers. Ils constituent un espoir pour les millions de travailleurs, de chômeurs, de paysans sans terre, pour toutes les victimes de cet ordre mondial capitaliste que l'OMC veut nous imposer.

Les intérêts des peuples sont contradictoires avec le développement du libéralisme.

Intervention d'Alain Krivine à Strasbourg, 13 décembre 1999

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