A Robert-Debré, c'est un communiqué des cadres dénonçant le manque de personnel et de matériel, l'insuffisance des Urgences, l'insécurité des enfants et l'annonce de 20 nouvelles suppressions d'emplois pour l'an prochain et appelant à la grève le jeudi 9 décembre qui mit en selle le mouvement. Dès le début, les surveillantes se positionnaient en faveur du mouvement. Et même si pour beaucoup, ce fut leur seul acte concret en faveur du mouvement, cela amena l'hôpital à connaître des AG de 300 personnes, les plus massives de son histoire. Car Robert-Debré est un hôpital pédiatrique créé en 1988, soi-disant de conception moderne, automatisé et rationnel, c'est-à-dire que depuis l'ouverture, il tourne avec moins de personnel que les autres hôpitaux, et la flexibilité, la mobilité y sont la règle depuis longtemps.

Nous avons pour la première fois manifesté Porte-des-Lilas en expliquant aux automobilistes que, si on les bloquait une heure, c'était pour leur faire savoir que leurs enfants, c'était plus de 6 heures qu'ils risquaient d'attendre aux Urgences de l'hôpital. Nous sommes aussi sortis jusqu'à 170 de l'hôpital pour participer au rassemblement à Victoria.