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- Lutte ouvrière n°1640
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Leur société
Misère et chômage, deux bouts d'un même bâton
Les bénéficiaires des " minima sociaux " recevront donc une " prime " exceptionnelle de 1 000 F et verront leurs allocations augmenter de 2 % au 1er janvier. Pour les bénéficiaires (mais tous les chômeurs ne le sont pas) c'est déjà ça. Mais il faut reconnaître que cela ne fait pas le compte. Et de loin ! Même Martine Aubry a déclaré que : " Ces aides permettent plus de survivre que de vivre, j'en suis consciente " pour ajouter que " la priorité, c'est la lutte contre le chômage ".
Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que l'on ne peut pas vivre avec quelques milliers de francs par mois. En jetant un simple coup d'oeil hors de sa voiture de fonction ou hors des salons qu'elle fréquente, même Martine Aubry peut constater cela. Mais où est la contradiction entre le fait que les privés d'emplois reçoivent de quoi vivre décemment, et la lutte contre le chômage ?
Les aides décidées par le gouvernement, tout comme ses mesures contre le chômage, sont des mesures dérisoires qui ne s'attaquent pas plus à la misère qu'au chômage. Ces aides sont sans commune mesure avec celles dont bénéficie le patronat, justement pour licencier.
Pour liquider la misère et le chômage, il faut s'en prendre aux profits et aux profiteurs, pour utiliser au bénéfice de l'ensemble de la société toute la richesse accumulée ou produite actuellement.
Mais cela exige de s'en prendre au capital, et comme chacun le sait, ce n'est ni dans les intentions du gouvernement ni dans celles de Martine Aubry qui préfère faire étalage de quelques propos apitoyés de dame patronnesse.