La Poste (région parisienne) - Tri postal CAP Roissy : Un mauvais coup de la direction qui n'est pas passé17/12/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/12/une-1640.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste (région parisienne) - Tri postal CAP Roissy : Un mauvais coup de la direction qui n'est pas passé

Depuis la mi-septembre, de nombreuses assemblées générales se sont tenues au Centre aérien postal de Roissy, centre de tri traitant le fret national et où travaillent quelque 250 postiers en brigades de nuit.

Les collègues mutés non remplacés, ceux non nommés alors qu'ils étaient reçus au dernier concours, les changements d'office de régime de travail (17 nuits au lieu de 15 sur quatre semaines), sont autant de raisons qui incitent la grande majorité du centre à participer à des assemblées générales dès que l'occasion se présente.

Les assemblées générales, c'est précisément ce que la direction ne pouvait plus supporter. C'est dans ce contexte que plusieurs représentants syndicaux, SUD ou CGT, ont reçu en quelques jours de nombreuses enquêtes administratives. Mais la coupe a vraiment débordé lorsqu'un militant CGT a reçu un avertissement.

Prenant prétexte que ces AG excédaient parfois la durée légale autorisée de dix minutes, la direction avait décidé de sanctionner lourdement.

Dès le mardi 7 décembre à 21 heures à la prise de service, 100 % des agents exigeaient, avec les sections SUD et CGT, la levée immédiate de ces sanctions. Au bout d'une heure il était décidé de laisser un peu de réflexion au directeur du centre. Le lendemain, à la même heure, l'ambiance était à l'arrêt de travail jusqu'à satisfaction.

Après une heure trente de débrayage, la direction finissait par lever toutes les sanctions, par accepter un protocole d'accord donnant dix minutes supplémentaires sur la durée légale des AG, et une renégociation sur la mise en place des heures mensuelles d'information syndicale.

Pour tous les collègues, il s'agissait de ne pas laisser attaquer des militants qui dénoncent régulièrement les mauvais coups de la direction dans le centre.

En effet, au CAP comme dans de nombreux centres ou bureaux, La Poste tente de gré ou de force de bouleverser les régimes de travail et de s'attaquer aux emplois, ce qui ne manque pas de provoquer des mouvements de grève tels qu'à Bobigny CT depuis deux semaines ou plus récemment Créteil CT, Pontoise CT ou Evry CT.

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