Divers mouvements se poursuivent dans les hôpitaux parisiens, mais aussi dans un certain nombre d'hôpitaux de province. A Paris, un rassemblement a eu lieu devant le ministère de la Santé, le 9 décembre, avec environ 1500 personnes. A ce rassemblement, les 450 manifestants venus de l'hôpital Saint-Louis, le plus mobilisé, ont rencontré des manifestants d'autres hôpitaux, certains comme Saint-Antoine ou Sud-Francilien en mouvement depuis aussi longtemps, d'autres pour qui c'était le premier jour de mobilisation. Au total une douzaine d'hôpitaux, c'est-à-dire encore une minorité sur l'Ile-de-France.

Un membre de la délégation reçue au ministère résuma parfaitement d'un seul geste la réponse obtenue : zéro. Non seulement aucune embauche n'est accordée, mais les budgets prévus pour l'an 2000 prévoient des réductions d'emplois dans les hôpitaux de l'AP et de toute la région parisienne. La délégation annonça un prochain rassemblement devant le siège de l'AP, le 17 décembre, pour empêcher le vote du budget par le conseil d'administration, et un rassemblement le 21 décembre pour l'ensemble des hôpitaux d'Ile-de-France.

A force de réductions budgétaires et de compressions des effectifs, la situation est devenue intenable dans les hôpitaux, tant du point de vue des conditions de travail du personnel que des conditions d'accueil et de soins pour les malades. Cette situation scandaleuse est le résultat direct de la politique des gouvernements successifs qui, pour subventionner le grand patronat, taillent par tous les bouts dans les dépenses utiles à la population. Il est urgent qu'une lutte d'ensemble, non seulement des travailleurs des hôpitaux mais de tous les autres, impose la fin de cette politique scandaleuse.