Hôpital Saint-Louis - Paris : Contre la flexibilité, la mobilité, et pour l'embauche17/12/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/12/une-1640.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Saint-Louis - Paris : Contre la flexibilité, la mobilité, et pour l'embauche

La grève à l'hôpital Saint-Louis (AP-HP Paris), commencée le 22 novembre, a connu un point fort avec le rassemblement devant le ministère de la Santé le 9 décembre. Chaque service avait confectionné sa banderole, un groupe de percussions fut constitué, avec des chansons préparées pour l'occasion. Mais surtout, chaque service s'était débrouillé pour pouvoir dégager du monde pour aller au rassemblement. C'est ainsi que nous sommes sortis à 450 de l'hôpital (sur un effectif de 2400) soit 150 de mieux qu'au précédent rassemblement, mais ces 150 manifestants supplémentaires signifient une mobilisation bien plus large dans l'hôpital.

Dans l'hôpital, les AG quotidiennes se poursuivent, un piquet de grève de quelques dizaines de membres se maintient. Une semaine jour pour jour après la visite d'Arlette Laguiller, venue apporter son soutien aux grévistes, c'était au tour de Gisèle Moreau, responsable nationale du PCF de venir à l'AG de Saint-Louis. La direction, localement, a titularisé 3 infirmières en CDD, ce que tout le monde a mis sur le compte de la grève, la titularisation des emplois précaires étant une des revendications sur l'hôpital. Cela ne répond pas à la revendication principale, l'embauche, qui seule peut permettre d'arrêter la flexibilité et la mobilité. Si l'intersyndicale insistait les premiers jours sur les cent emplois disparus en 4 ans sur Saint-Louis et les mettait en avant comme revendication, elle ne les évoque plus, préférant parler budget, ce qui est beaucoup plus vague.

Une partie des grévistes, du personnel ouvrier en particulier, ceux qui sont allés à l'AG de Lariboisière, ceux qui ont constitué une équipe à vélos pour tourner dans les hôpitaux, souhaitait une rencontre avec les autres hôpitaux. Un rendez-vous avait même été avancé, la salle retenue par la CGT de Saint-Louis, et annoncé sur Saint-Louis. Mais l'intersyndicale a vite décommandé la réunion, ne voulant pas prendre le risque de voir émerger une coordination. Les délégations aux AG d'autres hôpitaux ne sont plus organisées par l'intersyndicale et ne se font plus.

Les fêtes approchent, beaucoup partent en vacances ces jours-ci et la majorité pense que le mouvement va se ralentir, mais espère aussi qu'une fois l'obstacle du "bogue" et du réveillon passé, le mouvement va pouvoir reprendre en janvier et s'élargir de plus belle.

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