CSSI (Toulouse) : Le virus de la grève17/12/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/12/une-1640.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CSSI (Toulouse) : Le virus de la grève

À la CSSI Toulouse, cela fait maintenant un mois et demi que nous sommes en bagarre avec notre direction à propos de l'application des prétendues 35 heures. Nos revendications sont : des journées de 8 heures, vingt-trois jours de repos supplémentaires, l'abandon du forfait journalier pour les cadres et l'abandon de la flexibilité pour les ETAM.

Face à l'arrogance de la direction à la réunion de négociations, nous nous sommes mis en grève reconductible le 29 novembre. La grève a duré six jours, durant lesquels nous nous sommes adressés aux travailleurs des autres sociétés de service ( SSII ) toulousaines, ainsi qu'à nos collègues des autres sites CSSI.

La direction a au moins appris à nous respecter, et elle a abandonné son idée de faire signer l'accord par les syndicats le 30 décembre, c'est-à-dire au moment où beaucoup d'entre nous seront en vacances. La grève ne s'étendant pas aux autres sites de la société, nous avons repris le travail mardi 7 décembre.

Mais à Toulouse, deux autres SSII se sont mises en grève reconductible : Steria le 6 décembre, et Syseca le 9 décembre. Les travailleurs des différentes sociétés ont créé des liens, en échangeant des nouvelles au cours de pique-nique devant CSSI le 2 décembre et devant Steria le 9 notamment. Et les manifestations se succèdent : le 10 décembre, plusieurs centaines de salariés de SSII ont manifesté aux côtés de ceux de Matra et du Cnes devant la Cité de l'espace, pour accueillir les personnalités qui s'y rendaient à l'occasion du tir d'Ariane 5 ( les SSII toulousaines travaillent beaucoup en sous-traitance du Cnes ).

Nous espérons bien transmettre le virus de la grève à nos collègues parisiens et des autres régions, pour riposter tous ensemble aux attaques d'Aubry et du patronat !

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