Au CHU de Toulouse, classé meilleur hôpital de France par une enquête du Figaro magazine, on est surtout au top des restrictions budgétaires et de la réduction des effectifs!

Alors que l'activité ne cesse d'augmenter (+10 % en 5 ans), 220 lits et 170 postes ont été supprimés et 200 postes ont été " gelés " en 1999.Périodiquement, des services ferment pour quelques jours ou plusieurs semaines, car ils ne peuvent plus tourner faute de personnel suffisant ou du fait de congés non remplacés.

Le mécontentement est général et, ces derniers temps, il y a eu des mouvements dans différents secteurs: après des débrayages chez les brancardiers de Purpan, les Urgences de Rangueil en grève administrative, c'est le personnel de la Maternité de la Grave qui est venu manifester lors du dernier conseil d'administration... Dans chaque cas, il s'agissait de protester contre la diminution des effectifs et de réclamer des postes.La direction bidouille, prélevant un poste ici ou là, ou ayant recours à des CDD. Mais notre situation continue de se dégrader.Et ce n'est pas le budget 2000 (+0,8% d'augmentation au lieu des 4,45% demandés) en régression par rapport au taux national (+2,4%) - car le CHU est considéré comme surdoté ! - qui va améliorer la situation.

A moins que, suite aux mouvements dans les hôpitaux parisiens, la contagion ne gagne tous les hôpitaux pour dire non au plan Juppé-Aubry et faire reculer le gouvernement.